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Französische Litteratur

Henri Meschonnic

Na, Henri Meschonnic, wenn man ihn sah so wusste man er ist ein Professor. Er war ein Monument. Er lebte in einer anderen Welt. In meiner Welt hiess Literatur studieren auch mehr oder weniger zu schreiben oder beschreiben. Selbst literarisch aktiv zu sein. Etwa so als wenn man Photographie studiert. Dann muss man auch selbst photographieren. Für Professoren wie Henri Meschonnic ging es darum wissenschaftliche, d h messbare Kriterien zu finden um Litteratur zu beurteilen und literarische Werke zu vergleichen. Jedenfalls so sah ich Meschonnic den ich mied. Ich kam natürlich nicht darum herum Meschonic zu lesen …

Henri Meschonnic – CRITIQUE DU RYTHME

anthropologie historiqe du langage

Editions VERDIER, 1982

IX – PROSE, POESIE, 13. La poésie par l’image

…le rythme fait la critique de l’image … la poésie a été prise pour le < stupéfiant image > … primat de l’image … oubli du rythme … or le primat de l’image est celui de la mimesis, de la nature-origine comme théorie du langage, quelles qu’n soient les variantes. p. 478

<Tenons donc pour assuré que tous les poètes, à commencer par Homère, soit que leurs fictions aient pour objet la vertu ou tout autre chose, ne sont que des imitateurs d’images et qu’ils n’atteignent pas la vérité >

Platon, La République, X, 600 e, trad. les Belles-Lettres

la rhétorique d’Aristote :

< Comme les poètes, nonobstant l’insignifiance de ce qu’ils disaient, semblaient atteindre la gloire grâce à leur façon de le dire >

Aristote, Rhétorique, III, 1, 1404 a

< le plus important de beaucoup, c’est de savoir faire les métaphores; car cela seul ne peut être repris d’un autre, et c’est le signe d’une nature bien douée. Bien faire les métaphores, c’est voir le semblable -p. 479 – to gar eu metaferein to to omoion qewrein estin

238 (note) Aristote, La Poétique, texte, traduction notes par Roselyne Dupont-Roc et Jean Lallot, Seuil 1980, p. 117

Leur commentaire fait explicitement de la métaphore une < production mimétique >… le primat de la métaphore a fait de la poésie une pensée par l’image … cette représentation a constamment diminué la part des métaphores dans les autres modes de signifier que ceux de la poésie p. 479

… Et seule la mimesis, venant privilégier la métaphore, vient faire que, partagée pourtant également par le <discours ordinaire>, par la prose et par la poésie, création-imitation … p. 479

… le langage ordinaire est censé contenir des métaphores usés p. 479

… l’état courant du cliché dit : > la langue poétique se distingue du parler courant par l’intention de s’exprimer au moyen d’images particulières, inaccessibles au grand nombre. Tout langage est expression en images. […] Alors que le langage de la vie courante, en tant qu’instrument pratique et d’accès général, affaiblit constamment le caractère imagé de tout vocable et admet un inépendance logique apparemment rigoureuse, la poésie ne cesse de cultiver à dessin ce caractère imagé >. p. 479, [J. Huizinga, Homo ludens, p. 219]

… le symbolisme n’a fait que systématiser ce schéma binaire, d’une pensée sans images à force d’être utilitaire, et de la poésie-image… Les futurismes, le surréalisme, ont continué ce à quoi ils pensaient s’opposer … p. 479

… une représentation antireprésentation a été réçue comme le propre de la poésie. p. 480

Hegel, Esthétique, La Poésie, t. 8-I, p. 79 : La prose < a pour contenu non l’imagé, mais la signification comme telle, la représentation devenant ainsi un simple moyen d’amener le contenu à la conscience > (p. 481)

… Le patron hégéline met la < fraîcheur > et la < spontanéité > dans la poésie (p. 82). La prose vient après. C’est encore la poétique de Vico. Comme la spontanéité, la poésie était première. Cette fraicheur, défraîchie, est la prose : ce qui < a passé, grâce à l’usage répété, à l’état d’habitude et c’est transformé en prose > (p. 82) Ses efforts sont nécessairement < usés > (p. 82). C’est < le quotidien et la banalité de la prose > (p. 83). [p. 482]

… cependant, comme Hegel trace une délimitation par la conscience et le contenu, non par la forme, il est contraint à admettre, que < la ligne indiquant où finit la poésie et où commence la prose est difficile à tracer et ne peut, d’une façon générale, être marquée avec précision > (p. 84)

… le XXe siècle poétique en Europe s’est joué presque tout entier sur l’image … p. 482

… de l’imagisme anglais à l’imaginisme russe, du futurisme italien au surréalisme, dont l’appauvrissement syntaxiqe en poésie est lié, pour la pratique et la théorie, à la métaphore par complément de nom. Ruptures de ruptures, tous ces ismes ont partagé le culte de l’image, le reniements, une stratégie. p. 483 Pierre Reverdy, Nord-Sud, Self-Defense et autres écrits sur l’art et la poésie (1917-1926), Flammarion, 1975, p. 74 : < On ne crée pas d’image en comparant (toujours faiblement) deux réalités disproportionnées >. [p. 489]

La < justesse > était requise, < en dehors de toute imitation, de toute évocation >. … c’est-à-dire à contre-futurisme, dans la notion cubiste, apollinarienne, de < poésie de création >. p. 489

.. la critique de l’image est liée au maintien de la syntaxe chez Reverdy p. 489